Les dingues et les paumés jouent avec leurs manies Dans leurs chambres blindées leurs fleurs sont carnivores Et quand leurs monstres crient trop près de la sortie Ils accouchent de scorpions et pleurent des mandragores Et leurs aéroports se transforment en bunker A quatre heures du matin derrière un téléphone Quand leurs voix qui s'appellent se changent en révolver Et s'invitent à calter en se gueulant "Come on"
Les dingues et les paumés se cherchent sous la pluie Et se font voir le sang de leurs visions perdues Et dans leurs yeux mescals masquants leur nostalgie Ils voient se dérouler la fin d'une inconnue Ils voient des rois fantômes sur des flippers en ruine Crachant l'Amour folie de leurs nuits métropoles Ils croient voir venir Dieu ils relisent Oldërlin Et retombent dans leurs bras glacés de baby doll
Les dingues et les paumé se trainent chez les Borgia Suivis d'un vieil écho jouant du rock n'roll Puis s'enfoncent comme des rats dans leurs banlieues by night Essayant d'accrocher un regard à leur khôl Et lorsque leurs tumpas jouent à guichet fermé Ils tournent dans un cachot avec la gueule en moins Et sont comme les joueurs courants décapités Amasser leurs jetons chez le dealer du coin
Les dingues et les paumés s'arrachent leur placenta Et se greffent un pavé à la place du cerveau Puis s'offrent des mygales au bout des bazookas En se faisant danser jusqu'au dernier mambo Ce sont des loups frileux aux bras d'une autre mort Piétinant dans la boue les dernières fleurs du mal Ils ont crus s'enivrer des chants de Maldorore Et maintenant ils s'écroulent dans leur ombre animale
Les dingues et les paumés sacrifient Don Quichotte Sur l'autel enfumé de leurs fibres nerveuses Puis ils disent à leur reine en riant du boycott "La solitude n'est plus une maladie honteuse" Reprends tes Valkyries pour tes valseurs masos Mon cheval écorché m'appelle au fond d'un bar Et cet Ange qui me gueule "viens chez moi mon salaud" M'invite à faire danser l'aiguille de mon radar.
Hubert-Félix THIEFAINE : "Les dingues et les paumés"
3 commentaires:
Les dingues et les paumés jouent avec leurs manies
Dans leurs chambres blindées leurs fleurs sont carnivores
Et quand leurs monstres crient trop près de la sortie
Ils accouchent de scorpions et pleurent des mandragores
Et leurs aéroports se transforment en bunker
A quatre heures du matin derrière un téléphone
Quand leurs voix qui s'appellent se changent en révolver
Et s'invitent à calter en se gueulant "Come on"
Les dingues et les paumés se cherchent sous la pluie
Et se font voir le sang de leurs visions perdues
Et dans leurs yeux mescals masquants leur nostalgie
Ils voient se dérouler la fin d'une inconnue
Ils voient des rois fantômes sur des flippers en ruine
Crachant l'Amour folie de leurs nuits métropoles
Ils croient voir venir Dieu ils relisent Oldërlin
Et retombent dans leurs bras glacés de baby doll
Les dingues et les paumé se trainent chez les Borgia
Suivis d'un vieil écho jouant du rock n'roll
Puis s'enfoncent comme des rats dans leurs banlieues by night
Essayant d'accrocher un regard à leur khôl
Et lorsque leurs tumpas jouent à guichet fermé
Ils tournent dans un cachot avec la gueule en moins
Et sont comme les joueurs courants décapités
Amasser leurs jetons chez le dealer du coin
Les dingues et les paumés s'arrachent leur placenta
Et se greffent un pavé à la place du cerveau
Puis s'offrent des mygales au bout des bazookas
En se faisant danser jusqu'au dernier mambo
Ce sont des loups frileux aux bras d'une autre mort
Piétinant dans la boue les dernières fleurs du mal
Ils ont crus s'enivrer des chants de Maldorore
Et maintenant ils s'écroulent dans leur ombre animale
Les dingues et les paumés sacrifient Don Quichotte
Sur l'autel enfumé de leurs fibres nerveuses
Puis ils disent à leur reine en riant du boycott
"La solitude n'est plus une maladie honteuse"
Reprends tes Valkyries pour tes valseurs masos
Mon cheval écorché m'appelle au fond d'un bar
Et cet Ange qui me gueule "viens chez moi mon salaud"
M'invite à faire danser l'aiguille de mon radar.
Hubert-Félix THIEFAINE : "Les dingues et les paumés"
C'est pur et vraiment, vraiment, vraiment... ça. Tu vois ?
Lévitation !!!
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